Chapitre 1 - La rupture.
Le jeune homme courait, Anne venait de l’appeler en pleurs.
Que c’était-il passé ? Si Stéphane lui avait encore fait du mal, il le tuerait.
Quand il fut arrivé devant sa porte, il ne frappa pas et entra dans la pièce, il la vit sursauter et regarder dans sa direction mais l’instant d’après, elle se cacha de lui.
Le regard de Lilian se voila de tristesse, puis fermant la porte, il avança vers elle. Une fois qu’il fut à ses côtés, il la prit dans ses bras. Il la sentit d’abord trembler puis, peu à peu, elle se blottit contre lui.
"Je l’ai fait, j’ai quitté Stéphane."
Lilian sentit son cœur se serrer, voilà, elle était célibataire.
Comment allait-il pouvoir lutter contre ses sentiments maintenant ? Comment allait-il pouvoir lui cacher à quel point, il était fou d’elle ?
Le jeune homme la serra plus fort contre lui.
"Ca va aller," chuchota-t-il à son oreille.
Au bout de quelques instants, les tremblements de la jeune fille s’arrêtèrent, et elle ne faisait tellement plus de bruit que Lilian s’inquiéta, mais lorsqu’il l’observa, il vit qu’elle s’était endormie.
Il sourit, et continua de la regarder.
Au bout d’une heure, alors qu’à sont tour, il s’était endormi, la jeune fille dans ses bras, quelqu’un frappa à la porte. Lilian se réveilla et se dégagea doucement afin de ne pas la réveiller, puis s’éloignant non sans la regarder, il alla ouvrir.
Quand la porte s’ouvrit, il tomba nez à nez avec un Stéphane aux yeux embués de larmes.
" Stéphane ? Qu’est-ce que tu fais là ? Demanda-t-il surpris.
- Il faut que je lui parle.
- Elle dort. Il faut la laisser se reposer.
- J’ai besoin de lui parler.
- Stéphane laisse la tranquille ! Elle t’a dit ce qu’elle avait à te dire, non ?
- Pourquoi est-ce que tu la protèges ? C’est elle qui m’a quitté !
- Et alors ? Je ne vois pas pourquoi je devrais lui en vouloir pour ça, c’est son choix.
- Tu es sensé être mon ami.
- Et elle, c’est ma meilleure amie, je ne l’abandonnerai pas.
- Tu es prêt à abandonner notre amitié pour la votre ?
- N’interprète pas quelque chose que je n’ai pas dit !"
Le regard qui accompagnait les larmes de Stéphane, se fit meurtrier, c’était la deuxième fois en un jour que quelqu’un le rejetait.
" Je te rappelle qu’elle ne t’a pas donné de nouvelles pendant les vacances."
Lilian scruta le visage de Stéphane d’une façon meurtrière, à sont tour.
Il savait maintenant, il savait que le jeune homme se servait de lui pour se venger de la jeune fille, derrière la porte.
" En fait, tu ne l’aimes pas !
- Quoi ?
- Tu n’arrêtes pas de l’enfoncer depuis que ça va mal entre vous, mais tu cherches à ce qu’elle soit seule, c’est tout.
- Arrête de dire n’importe quoi ! Je suis fou d’elle.
- Ha ouais ? Prouve le moi et laisse la tranquille !
- Je viens de te dire que j’étais fou amoureux d’elle et tu me demandes de l’abandonner ?
- Quand on aime, on respecte le choix de l’autre. Elle te quitte, laisse la tranquille !"
Stéphane le fixa sans comprendre. Dans ses yeux, on pouvait lire tout le désarroi qu’il ressentait.
" Je croyais que tu étais mon ami…
- Je suis le sien avant tout."
Avec ces mots, il mettait un terme à leur conversation mais également, à leur amitié.
Stéphane le regarda, encore un instant, les yeux brillant à la fois de larmes et de colère puis il s’éloigna sans un mot.
Lilian demeura un instant sans bouger, il soupira. Il savait désormais qu’il devrait protéger la jeune fille de l’influence de Stéphane, sur les autres.
Finalement, au bout d’un moment, le jeune homme entra dans la chambre et constata que la jeune fille l’attendait, assise en tailleur sur le lit.
"C’était Stéphane ? Demanda-t-elle.
- Oui. Il ne prononça que ce mot.
- Merci de l’avoir renvoyé, je n’aurais pas supporté cette confrontation.
- Je sais."
Le silence s'installa pendant quelques secondes.
" Comment tu vas maintenant?" Demanda le garçon inquiet.
Anna haussa les épaules, mais un sourire furtif passa sur sa bouche.
" Bien. Je sais maintenant, que mon amour pour lui était parti depuis déjà quelques temps, sauf que je ne voulais pas me l'avouer.
- Le principal c'est que tu ailles bien."
Anne sourit faiblement à son meilleur ami pour le rassurer.
Celui-ci se pencha vers elle et déposa un baiser sur son front. Quand il s'écarta, il remarqua que la jeune fille avait fermé les yeux à cette caresse.
" Il faut que tu dormes, murmura-t-il en la regardant tendrement.
- Oui."
Elle marqua un temps d'arrête, puis:
" Tu veux bien rester là cette nuit?"
Elle lui avait posé cette question d'une voix hésitante, mais Lilian avait compris qu'elle ne voulait pas se retrouver seule ce soir.
Ce fut donc lentement, qu'il se mit sous les couvertures, et s'intalla près de la jeune fille, qui se blottit immédiatement au creux de ses bras.
Ils s'endormirent ainsi, sans penser au lendemain...
(à suivre...)